Ou comment l’essor de la micro-exploitation agricole et de l’agriculture urbaine pourrait révolutionner la vie citadine dans le monde entier.
Des milliards de citadins n’ont pas accès à des produits frais et locaux. De nombreuses études ont démontré l’impact négatif sur la qualité de vie, du manque de choix et de la consommation régulière d’aliments transformés ou en conserve. Un phénomène qui a toujours été perçu comme une conséquence inévitable de la vie en ville, mais qui pourrait bien changer dans un avenir proche.
« Le gouvernement français a investi 34 millions d’euros (44,4 millions de dollars) dans 100 micro-fermes urbaines et suburbaines en France dans le cadre de son projet « Les Quartiers Fertiles« . »
Le gouvernement français a investi 34 millions d’euros (44,4 millions de dollars) dans 100 micro-fermes urbaines et suburbaines en France, dans le cadre de son projet « Les Quartiers Fertiles ». Son objectif est d’incuber des micro-fermes florissantes dans les 100 zones urbaines et suburbaines les plus densément peuplées du pays. Cela permettra d’éliminer certains des pires « déserts alimentaires » du pays en donnant aux résidents locaux un meilleur accès aux légumes, viandes, fromages et même aux boissons artisanales produites localement. Si le projet atteint ses objectifs, il révolutionnera l’industrie alimentaire artisanale en France, et pourrait être reproduit à l’étranger.
La gastronomie française a longtemps été dépendante de produits alimentaires frais et cultivés d’une manière traditionnelle. Les agriculteurs et les viticulteurs français sont réputés dans le monde entier. Les boulangeries et les pâtisseries françaises également, tout comme les produits de l’industrie laitière française et les vins français ! Cependant, il est possible que l’enjeu le plus important du projet soit sa contribution à la qualité de vie dans certains des quartiers les plus peuplés de France. Ces parcelles pilotes d’agriculture urbaine et ces micro-fermes pourraient devenir le noyau de nouveaux « quartiers verts », qui offriraient une meilleure qualité de l’air et des effets environnementaux positifs, ainsi que le bienfait psychologique d’un espace vert accessible au public.
Premiers projets, premiers succès
Un premier exemple de réussite vient d’une ancienne friche près de Marseille qui abrite aujourd’hui un énorme jardin potager biologique et un élevage de chèvres qui accueille entre 100 et 150 animaux. Les légumes seront bien sûr disponibles localement, mais les chèvres fourniront du lait pour la production de fromages français, ainsi que de la viande exempte de produits chimiques et hormones associés aux plus grands producteurs.
Dans la Nièvre, une parcelle d’une plus grande surface sera composée de jardins potagers partagés, d’un jardin forestier, de jardins maraîchers spécialisés et de vergers fruitiers. Elle abritera également des zones réservées à la production biologique de poulets et d’ovins élevés en plein air. Les jardins partagés encourageront les résidents locaux à passer plus de temps à l’extérieur et à produire davantage d’aliments frais pour leur propre table, ce qui devrait avoir un impact significatif sur la santé alimentaire des personnes vivant à proximité. Les jardins maraîchers et les produits d’origine animale représentent une véritable opportunité de développement pour l’économie française.
Il ne faut pas sous-estimer les avantages économiques de l’ouverture de nouvelles perspectives agroalimentaires aux populations urbaines. Tout ce qui n’est pas consommé localement pourra être vendu partout en Europe sous forme d’exportations françaises. Les zones de culture les plus recherchées du pays au XXIe siècle se trouvera peut-être dans les villes !
Ces projets pourraient très bientôt dépasser les frontières françaises et être adaptés partout dans le monde.
Dans le monde entier, de nombreux pays sont engagés dans la transformation environnementale et écologique, et des projets comme les Quartiers Fertiles sont déjà à différents stades de développement dans différentes zones géographiques. Ces projets sont souvent bien plus ambitieux qu’un simple investissement dans des micro-fermes et des jardins partagés.
Comme le projet « Quartiers fertiles », ces start-up agricoles urbaines sont considérées comme des graines amenées à grandir et devenir de véritables centres névralgiques des quartiers. L’agriculture urbaine peut ainsi contribuer à renouveler les quartiers ouvriers en déclin en les réinventant complètement pour en faire des lieux de vie plus verts et plus sains. L’accès aux espaces verts est bénéfique pour la santé psychologique et physique : mettre à la disposition des habitants de zones urbaines pauvres des aliments de qualité, pourrait donc révolutionner la vie de millions de personnes.
« L’idée est de réconcilier l’urbain et le rural, en donnant aux habitants de ces villes transformées le meilleur des deux mondes. »
L’idée est de réconcilier l’urbain et le rural, en donnant aux habitants de ces villes transformées le meilleur des deux mondes : l’accès au commerce et à l’industrie de la ville tout en bénéficiant d’un environnement plus vert et moins pollué, et la possibilité de cultiver une partie de leur nourriture de leurs propres mains. Cette idée séduit de nombreux gouvernements locaux et nationaux.
Le projet « Quartiers fertiles » pourrait fonctionner dans pratiquement n’importe quelle partie du monde. C’est une méthode efficace et peu coûteuse pour rénover des zones urbaines aux standards de vie extrêmement bas sans déplacer les résidents à faibles revenus. Si ces projets d’agriculture urbaine continuent d’attirer des investisseurs du monde entier désireux d’investir en France, ils ne pourront que se multiplier.
Les communautés de l’agriculture biologique et urbaine suivront de près le développement de ces Quartiers Fertiles, avec l’espoir que cette initiative inspire de nombreux projets tout aussi enthousiasmants à travers le monde.