Depuis le 1er janvier 2021 les échanges avec le Royaume-Uni, le troisième client de la France dans le secteur agroalimentaire, sont soumis à de nouvelles règles. Si les droits de douanes n’ont pas été rétablis, les formalités douanières ainsi que les contrôles sanitaires et phytosanitaires ont été remis en vigueur pour le transport de marchandises.
« Le Brexit représente un véritable défi pour l’ensemble des acteurs économiques qui échangent avec le Royaume-Uni », a déclaré Franck Riester, ministre délégué au commerce extérieur et à l’Attractivité. Il s’exprimait en préambule de la conférence intitulée « Royaume Uni : opportunités pour nos exportations post Brexit », qui s’est tenue aux Journées Export Agro organisées par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et ses partenaires du 29 mars au 2 avril.
Si le Royaume-Uni a fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années en raison de sa sortie de l’Union européenne, ce territoire demeure une place de choix pour les produits agroalimentaires français. « Le Royaume-Uni est notre troisième client dans le secteur agroalimentaire et représente un débouché essentiel pour les exportateurs français », a rappelé le ministre. La France est par exemple le premier fournisseur en valeur du Royaume-Uni dans le secteur des vins mais aussi de la boulangerie, viennoiserie et pâtisserie.
« Un marché de grand export »
Mais depuis le 1er janvier les modalités d’échange ont évolué et comme l’a rappelé Franck Riester, « le Royaume-Uni est désormais un marché de grand export ». Deux accords régissent désormais les relations commerciales avec le Royaume-Uni : l’accord de retrait, entré en vigueur le 1er février 2020 et l’accord de commerce et de coopération signé le 30 décembre 2020 à la suite d’intenses négociations.
« C’est un accord commercial ambitieux car il permet d’atténuer l’impact du Brexit sur les flux commerciaux – en évitant la mise en place de droits de douanes – et il prévoit des outils inédits sur le volet du « level playing field »
(Conditions de concurrence équitable) en vue de préserver la compétitivité relative de notre marché », explique Héloïse Pestel, conseillère aux affaires agricoles à l’ambassade de France à Londres. Toutefois, en dépit de cet accord commercial, les modalités changent sur les règles d’origine, les formalités douanières et sanitaires car le Royaume-Uni ne fait plus parti du marché unique et de l’union douanière européenne.
Le rétablissement d’une frontière a en effet plusieurs conséquences : le retour des formalités douanières, c’est à dire des déclarations en douanes à l’importation et à l’exportation et la mise en place de certificats sanitaires et phytosanitaires pour les produits agroalimentaires.
Le déploiement des contrôles se fait de manière progressive en fonction des produits. Ainsi, la plupart des produits d’origine animale seront soumis à certification à partir du 1er octobre seulement et les contrôles aux frontières ne seront pas rétablis avant le premier janvier
2022. « Ces délais doivent être mis à profit par l’ensemble des acteurs pour se préparer au mieux » a conclut Héloïse Pestel.
Plus de détails : La Team France Export a mis en place la solution d’accompagnement « Easy Brexit » pour aider les entreprises françaises exportatrices à sécuriser leurs courants d’affaire dans cette période de transition Brexit 2021, et une plateforme d’information gratuite mise à jour quotidiennement, L’Actu Live Brexit.
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