Le ministère de l’Agriculture a révélé en décembre les résultats de son recensement agricole décennal. Si ces chiffres sont encore provisoires, ils mettent en avant l’importance de l’agriculture dans le paysage français.
En dépit de la baisse du nombre d’exploitations agricoles au cours des dix dernières années (- 21 %), la France reste une puissance agricole de premier plan et les surfaces cultivées n’ont pas diminué. Elles représentent près de 50 % du territoire métropolitain, le recul du nombre d’agriculteurs ayant été compensé par une hausse de la taille des exploitations. En 2020, elles mesurent en moyenne 69 hectares, soit 14 hectares de plus que qu’en 2010 et 27 de plus qu’en 2000.
« L’agriculture demeure un atout majeur de notre pays avec plus de la moitié de notre territoire occupé par l’activité agricole », a souligné le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie.
Autre point différenciant de l’agriculture française : sa qualité. En effet, plus d’un tiers des productions agricoles ont un label de qualité. Concrètement, 106 000 exploitations agricoles produisent sous signe de qualité (label, IGP, spécialité traditionnelle garantie).
Le bio a triplé en dix ans
Ce chiffre s’accompagne dans le même temps de l’essor de l’agriculture biologique qui a triplé en dix ans. Avec plus de 47 000 exploitations, le bio représente 12 % des exploitations françaises, contre 4 % il y a dix ans. Le nombre d’exploitations sous Haute Valeur Environnementale s’élève à 25 500 (soit 7 % des exploitations françaises) et a été multiplié par vingt en trois ans.
Dans le même temps, l’agriculture française conserve la diversité de ses productions avec 48 % des exploitations en élevage et 52 % en végétal – ces dernières étant devenues majoritaires en 2020 (52 % contre 45 % en 2010). Au sein de toutes les exploitations agricoles, plus de 759 000 personnes occupent un emploi permanent. Si le nombre d’installations d’agriculteurs reste stable sur la période, le défi démographique(60 % des agriculteurs ayant plus de 50 ans), est important pour l’agriculture française, qui doit attirer les jeunes générations. « C’est tout le sens du travail que nous menons au travers de la prochaine Politique agricole commune, où les aides à l’installation sont renforcées, et au travers de France 2030 pour permettre d’engager pleinement la 3ème révolution agricole », a insisté Julien Denormandie. Autres mesures fortes, la loi Egalim 2 doit permettre une juste rémunération des agriculteurs et éleveurs et le gouvernement s’est aussi engagé à revaloriser les retraites agricoles.
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