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La WineTech française en pleine ébullition

La France, qui compte parmi les meilleurs vignobles du monde, héberge aussi de nombreuses entreprises innovantes qui misent sur l’innovation et la digitalisation du secteur. Trois exemples :

Chouette : la viticulture 4.0

Fondée en 2015 par deux anciens salariés d’Airbus, Chouette propose des outils clés en main qui analysent l’état des vignes. Objectifs : épauler au quotidien les viticulteurs et les aider dans leur prise de décision. Les données sont captées par des drones ou des caméras embarquées sur les tracteurs et sont ensuite analysées par les algorithmes de la jeune pousse. « Notre analyse et nos recommandations permettent aux vignerons d’intervenir rapidement et de manière très locale, explique son co-fondateur Charles Nespoulous.  Ils gagnent du temps et répandent entre 30 et 50 % de pesticide en moins. » Chouette propose aussi des solutions permettant aux vignerons de connaître leur production future ou encore d’analyser les maladies présentes dans les parcelles.

La jeune pousse basée à Paris a analysé plus de 20 000 hectares depuis sa création et a réalisé un chiffre d’affaires d’environ un million d’euros en 2021.

« Notre objectif est de proposer nos services d’ici un an dans d’autres régions viticoles comme les États-Unis, la Chine, l’Italie ou encore l’Australie », conclut Charles Nespoulous.

Matcha, le caviste virtuel

La start-up a développé Matcha advisor, un caviste virtuel qui aide les consommateurs sur les sites e-commerce comme dans les rayons – grâce à un QR code – à choisir leur vin. « Grâce à l’intelligence artificielle, le client va être conseillé sur le choix de sa bouteille en fonction de son budget mais aussi de l’accord mets et vins », explique Thomas Dayras, CEO de l’entreprise, qui a levé 600 000 euros en 2018 et prépare un deuxième tour de table.

La solution a séduit des grandes enseignes comme Casino, Monoprix ou encore Heineken et Kronenbourg. Si pour l’instant la jeune pousse accompagne en grande majorité des distributeurs e-commerce, son objectif est « de se développer sur les points de vente physiques, qui représentent 90 % du marché des vins et spiritueux », ajoute Thomas Dayras.

Présente en France et au Pays-Bas, l’entreprise devrait annoncer des partenariats au Royaume-Uni, en Belgique et en Allemagne cette année.

Ma petite Carafe, du vin en vrac à température idéale

Ma petite Carafe propose un distributeur automatique qui sert trois vins différents à leur juste température et de petites carafes réutilisables. « C’est une alternative à la bouteille à usage unique qui permet ainsi à chaque client de consommer sans générer de déchet », explique sa présidente, Sophie Blum. Trois ans de recherche et développement ont été nécessaires pour mettre au point cette machin 100 % made in France. Les vins sont conditionnés dans des écorecharges de cinq litres, dont l’empreinte carbone est très faible, qui préservent la qualité des vins jusqu’à huit semaines après ouverture.  « Chaque distributeur abrite trois recharges ce qui correspond à 20 bouteilles, soit 10 kilos de verre en moins », ajoute-t-elle.

La jeune pousse, qui a levé 1,4 million d’euros et signé ses premiers contrats en 2020 avec les cafés, hôtels et les restaurants, prépare une solution pour les commerces. « Le marché du vrac se développe rapidement or il n’existe pas de solution pour le vin », conclut-elle.

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