Face à l’urgence climatique, les filières lait et viande bovine s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Consommation d’eau et d’énergie, émissions de gaz à effet de serre… L’élevage bovin est souvent pointé du doigt pour ses conséquences sur l’environnement. Selon un rapport de l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture( FAO), l’élevage est responsable de 18 % des émissions des gaz à effet de serre, soit plus que les transports.
Pour répondre à cette problématique, les éleveurs de ruminants se sont engagés à réduire de 15 % à 20 % l’empreinte carbone du lait et de la viande d’ici 10 ans. Parmi les mesures prises pour y parvenir, 300 éleveurs de bovins regroupés au sein de France Carbon Agri Association (FCAA) se sont engagés à éviter collectivement l’émission de 137 000 tonnes de CO2 sur cinq ans, ce qui représente la consommation annuelle de 12 454 Français. Une économie moyenne de 461 tonnes par élevage est visée, soit 7 % de leurs émissions de CO2.
Ce projet, qui a obtenu le label carbone délivré depuis 2018 par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire, permet à ces éleveurs vertueux de vendre des crédits carbones à des entreprises ou des collectivités publiques. « La tonne de CO2 évitée est payée 30 euros à l’éleveur », précise Catherine Brocas, responsable du projet carbone bovins lait chez FCAA.
- Une démarche certifiée
Grâce à l’outil développé par la filière, les éleveurs réalisent dans un premier temps une évaluation précise de l’empreinte environnementale de leur élevage. Une fois le diagnostic posé, ils choisissent parmi un catalogue de mesures celles qu’ils décident de mettre en place. L’outil calcule ensuite automatiquement la réduction d’émissions de gaz à effet de serre qui va en découler.
« L’éleveur peut s’engager à modifier la façon dont il nourrit ses animaux en donnant aux vaches plus de fourrages produits sur l’exploitation et réduire les quantités de protéines qui sont souvent importées, explique Catherine Brocas
Parmi les nombreuses possibilités, il peut aussi augmenter le stockage de carbone via la plantation de haies ou d’arbres sur son exploitation, créer une unité de méthanisation ou décider de réduire sa consommation de carburant.
Cette démarche est certifiée par l’organisme indépendant Bureau Veritas, qui se rend dans les élevages pour contrôler que les mesures annoncées par les éleveurs ont bien été respectées.
Fort de cette première expérience,FCAA compte décrocher la labellisation d’un 2ème projet collectif regroupant 1 300 autres agriculteurs d’ici à fin 2021.
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