Pour la première fois, la filière des spiritueux accueillera les visiteurs du Salon International de l’Agriculture sur l’espace de la Fédération Française des Spiritueux. Rencontre avec Thomas Gauthier, son directeur général.
Pourquoi avez-vous souhaité participer au salon international de l’Agriculture ?
Thomas Gauthier : « Notre filière a une réelle attache aux terroirs, au territoire national et à l’agriculture de France. Il nous semblait nécessaire de démontrer la réalité de ces liens, pas toujours bien identifiés par nos concitoyens. Chaque année, ce sont près de trois millions de tonnes de matières premières agricoles – raisins, betteraves, céréales, fruits – qui sont distillées, macérées ou infusées, et qui entrent dans la composition d’une grande diversité́ de spiritueux. Il est par conséquent fondamental pour notre filière d’organiser la relation avec l’amont agricole grâce à des contrats pluriannuels initiés depuis les années 60, et ainsi sécuriser le revenu des agriculteurs et garantir la mise à disposition de matières agricoles de qualité pour la production de spiritueux sur le long terme. »
Comment se positionnent les spiritueux français à l’étranger ?
Thomas Gauthier : « Armagnac, cognac, liqueurs, rhum, calvados, whisky etc…Avec 51 indications géographiques, la France compte une très grande diversité de spiritueux. Première filière de l’Union européenne, les spiritueux français sont exportés dans plus de 150 pays et font rayonner la France à l’international.
Près de la moitié des exportations est destinée à l’Amérique du Nord, 25 % à l’Asie et 19 % aux pays membres de l’Union européenne. Avant la crise, les ventes à l’export représentaient 4,7 milliards d’euros par an. La chute a été brutale pendant la crise sanitaire avec une baisse de 20 % de nos exportations en volume mais après deux années difficiles, nous voyons aujourd’hui la reprise se dessiner. »
Quels sont les engagements de la fédération sur les thématiques environnementales ?
Thomas Gauthier : « La filière, qui regroupe 250 entreprises et soutient près de 100 000 emplois, est très engagée sur les thématiques environnementales : réduction de son empreinte environnementale, distillation durable, diminution des intrants, transformation des pratiques agricoles. Nous avons signé une charte pour tendre vers 100 % de verre recyclé en 2030 – contre 87 % aujourd’hui pour les emballages ménagers, ce qui constitue déjà un important chemin parcouru. »
Retrouvez les chiffres-clés de la filière dans notre infographie.