Deuxième pays producteur en Europe, la France fait le pari d’une production de qualité grâce au logo Saumon « Fumé en France », qui va s’étendre dès l’année prochaine à la truite.

Premier pays consommateur de saumon fumé en Europe, la France est également le deuxième producteur derrière la Pologne[1]. Mais l’Hexagone, qui a produit près de 23 000 tonnes en 2020 (70 000 tonnes pour la Pologne) a décidé de différencier son offre en misant sur le « made in France » et la qualité de ses produits.

« Nos sociétés ont fait le choix de ne pas travailler sur les premiers prix et d’opter pour une montée en gamme. Cette place de numéro deux est donc très importante », résume Jacques Trottier, président du Syndicat national des industries du saumon et de la truite fumés (STF).

La filière française compte une trentaine de PME, employant environ 3 000 collaborateurs et réalisant un chiffre d’affaires de plus de 700 millions d’euros en 2018[2]. L’an passé, elle a fourni les deux tiers des saumons fumés proposés sur le marché français.

Du saumon fumé en France

Pour permettre aux consommateurs de repérer facilement le savoir-faire des ateliers de fumage français, les professionnels ont lancé́ en 2018 le logo Saumon « Fumé en France », soumis au respect d’une charte comptant 70 critères. Les entreprises engagées dans la démarche se soumettent à des contrôles opérés par un organisme indépendant.

Si la France achète la grande majorité de la production à la Norvège – premier producteur mondial – la Charte garantit la localisation sur le territoire français de l’intégralité́ des étapes de la préparation du saumon fumé, depuis la réception du poisson jusqu’à la livraison chez les distributeurs.

Ce logo a remporté l’adhésion des producteurs puisqu’en 2020, 85 % des volumes produits en France étaient estampillés « Fumé en France ». Fort de ce succès, le label sera étendu aux truites fumées dès la fin du premier semestre 2022,

Solidement ancré dans les habitudes des Français, les ventes de saumon fumé continuent leur progression. Elles ont enregistré une hausse de 5 % entre janvier et mi-octobre, après avoir totalisé une hausse de 8,5 % sur la même période l’an passé. La truite fumée, qui suit la même tendance, a bondi de presque 11 %.

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[1] Source : Adepale

[2] Source : Syndicat national des industries du saumon et de la truite fumés (STF)